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Didier Delinotte

PASSIONS CHRONIQUES

Football – littérature – musique et chroniques sociales.

Il n’est pas habituel de trouver réunis des thèmes en apparence aussi divers.

En apparence seulement. Ce qui peut faire le lien, c’est certainement le feu des passions et les couleurs délavées de la nostalgie. Des passions qui ont accompagné un vécu depuis l’enfance, redoublant de vigueur au fil du temps, même si de manière différente.

Le foot d’abord dans les cours de récréation avant les terrains verts, en même temps que la bande dessinée belge sur les bancs d’école. Une ferveur populaire vécue à l’ombre du père sur les gradins des stades. L’apprentissage par cœur du nom des clubs de première et deuxième division et de leurs joueurs. Leurs maillots, leurs couleurs, leur histoire et une géographie mondiale que j’apprenais à travers eux. J’ai supporté fidèlement une autre équipe que celle de mon père, comme pour échapper à son autoritarisme, mais la passion devait être la même.

Aussi banal que cela puisse paraître, la fin de l’enfance a été rendue moins difficile par une conversion brutale au culte du rock, juste après avoir échappé à une crise mystique encouragée par une mère fervente catholique me destinant à la prêtrise. Le rock et ses légendes, ses hymnes, ses héros et ses rituels. D’autres noms à apprendre (par cœur) avec cette fois le danger qui rodait et l’interdit à portée de main. Des tous premiers simples achetés avec parcimonie jusqu’aux montagnes de 33 tours si possible originaux collectionnés pour établir l’archéologie approximative d’une civilisation perdue – dite psychédélique – qui n’aura duré que quelques années lumières.

Deux cultes et deux univers qui portent loin les passions humaines et sur lesquels, aurait dit Antoine Blondin, souffle le vent de l’épopée. Un vent qui n’a plus rien des tempêtes antiques mais qui sait encore nous apporter une brise consolante, une fraîcheur bienvenue.

Les passions, parfois, se refroidissent avant de renaître sous d’autres avatars. C’est ce vice impuni qu’est la lecture qui prit bientôt toute la place, enfonçant ces exercices d’admiration et d’érudition désormais jugés puérils. La littérature et ses fantômes, tous ces auteurs vivants et morts auxquels j’ai même eu un temps la prétention de ressembler. Il n’en est resté qu’une demi-douzaine de romans non publiés, quelques nouvelles et des biographies de pop stars et de groupes de rock.

« Et tout le reste est littérature », disait Verlaine, celui-là même qui voulait « de la musique avant toute chose ». Doublement inspiré, presque prophétique.

C’est surtout, on l’aura compris, ce reste qui bien sûr nous intéresse, ce reste qui compte souvent bien plus que la majeure partie. On trouvera donc ici des nouvelles, des articles sur des auteurs, des critiques de livres. Le tout orienté et motivé par des coups de cœur et des emballements.

Comme on fera son miel de portraits, d’histoires, de chroniques, d’anecdotes et de légendes sur des chanteurs et chanteuses de rock, des groupes, des producteurs, des managers et ces journalistes de l’éphémère qu’on a appelé un temps rock critiques. On ne s’interdira pas de parler de jazz et d’autres univers musicaux plus récemment découverts.

Côté foot, on s’autorisera quelques commentaires sur les jeux du cirque qu’ils sont devenus (transferts, droits TV, marketing) et sur les plaies qu’ils renferment (chauvinisme, racisme, sexisme), mais on dira aussi l’importance du supportérisme et de ses nouvelles formes dans les luttes sociales et les révolutions mondiales. On retiendra toujours les clubs historiques, leurs hauts faits d’arme et leurs joueurs magiques. Les couleurs bigarrées d’une authentique passion populaire.

Mais on n’a pas été militant toute sa vie sans que cela ne laisse des traces, des joies collectives et aussi des défaites et des blessures. Quelques notes plus politiques sur une vie de syndicaliste et de militant associatif viendront donc en supplément de programme, pour bien faire le lien entre ces passions parfois tristes et la société telle qu’elle se vit. Le lien avec la politique, l’économie, le social, la culture…

Voilà en tout cas l’ambition, avec le souhait d’être suivi par quelques esthètes nostalgiques et tendres qui me feront parfois l’amitié de me lire.

Au risque de leur plaire, donc.

Didier Delinotte

né en 1954.

Retraité après 41 ans de PTT (Poste puis Télégraphe et Télécoms, dans l’ordre).

Syndicaliste à Solidaires, associatif à Attac, politique à Ensemble !

Ex président Commission Risques psychosociaux C.E Orange Nord ; ex président Théâtre de l’Opprimé Lille ; ex président Attac Roubaix Tourcoing. Animateur commission Souffrance au travail Solidaires Nord Pas De Calais (OSAT) et association de lecteurs-correspondants Politis Lille.

Lecteur correspondant et membre du Conseil d’administration de l’hebdomadaire Politis (Association Pour Politis).

Romancier et biographe (une douzaine de biographies rock sorties chez Camion Blanc éditeur).

Citoyen du Monde.

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