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édito 4 ans

Voici maintenant 4 ans que ce blog existe. Il a été commencé au plus fort du confinement et dans un contexte passablement dépressif après quelques rencontres avec mon ami Nawri qui en a monté l’architecture. Qu’il soit ici encore remercié car mon incompétence crasse en informatique et pour tout ce qui touche au numérique ne m’aurait pas permis de mener à bien un tel projet.

J’ai déjà expliqué les raisons, les buts et les motivations qui m’ont amené à faire ce blog et je ne vais pas y revenir ici. Un besoin de créer, en même temps que celui de faire partager des passions comme celui plus ambitieux d’être un peu reconnu d’un cercle amical pour autre chose que le militantisme politique, syndical ou associatif

Je ne vais pas plus refaire le coup du « stop ou encore » et des mini-sondages, ayant finalement compris que l’arrêt ou la continuation de ce blog ne pouvait dépendre que de moi et de moi seul, de mes envies et de mes intentions.

J’aimerais parfois voir plus de commentaires et de remarques sur les textes publiés, mais je suis aussi conscient que des gens me lisent sans nécessairement avoir besoin de laisser des traces écrites au su et au vu de tous. Même si j’ai peu de retours, je peux quand même m’apercevoir au hasard des conversations que d’aucuns lisent par ci par là ce qui les intéresse, sans éprouver la nécessité de me faire part de leurs enthousiasmes ou de leurs déceptions. C’est ainsi.

Je remercie toutefois tout particulièrement les 5 ou 6 personnes qui me font l’honneur de commentaires assez réguliers, et surtout de l’ami américain qui ne rate pas une occasion de m’en faire, chaque texte se voyant gratifié de quelques lignes amicales, voire fraternelles.

Sinon, l’hébergeur m’a menacé de mettre fin au service en attente de renouvellement d’un moyen de paiement et j’ai pensé un moment que c’était peut-être le signe qu’il était temps d’arrêter. Un autre signe, a contrario, a été la notification de mon éditeur de ne plus me publier, compte tenu de difficultés économiques et de la relative faiblesse de mes ventes. C’est son choix et je ne reviens pas là-dessus non plus, sauf que cette décision m’a conforté dans ma décision de continuer ce blog, voire de passer au roman si tant est que l’inspiration vienne me visiter. Mais je me crois plus doué – ou moins mauvais pour rester modeste – dans la nouvelle et dans la forme courte.

J’ai bien pensé un moment arrêter, et continuer à écrire des textes pour mon compte Facebook, à destination des 300 et quelques amis virtuels que j’ai eu l’occasion de me faire dans ma courte vie sur les réseaux sociaux. 300 amis contre une centaine de destinataires de ce blog… Mais je suis certain que les amis en question lui accorderaient encore moins d’intérêt que les actuels lecteurs et lectrices potentielles à ce jour.

Alors on continue, vaille que vaille et sans presque rien changer à la formule. Des mauvaises langues diront qu’on ne change pas une équipe qui perd, mais je leur rétorquerai que, selon la formule en vogue du baron Coubertin, l’essentiel est de participer au monde de la culture sans en subir les diktats, les modes, les prescriptions et injonctions médiatiques quotidiennes : les romans de la rentrée, la série qui va changer votre vie, la chanteuse qui monte et le film qu’il faut avoir vu.

Tout au plus va-t-on s’efforcer de chroniquer des livres un peu plus récents, trouvables en librairie, et d’inaugurer une chronique « Médias » car il est temps de critiquer les médias conventionnels dits dominants et surtout de barrer la route aux médias d’extrême-droite qui, sous couvert de bon sens et de compassion pour la France qui souffre, sont en train de servir de tremplin aux fascistes et à leurs alliés. On n’a pas la prétention de faire vaciller l’empire Bolloré (ou Arnault ou Stérin), mais on peut modestement se joindre au chœur de ceux qui ne se résignent pas à leur domination dans un champ médiatique de plus en plus délétère et nauséabond.

Voilà, on arrête là et on souffle nos 4 bougies avant de se remettre au travail pour une saison, ou plusieurs, allez savoir…

Eddy Torial

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