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LETTRE OUVERTE À POLITIS SUR UN CERTAIN 1° MAI

black bloc : masques, capuches et doigts d’honneur

Bonjour

Votre actualité sur les violences policières du 1° mai et les attaques subies par le S.O de la CGT me laisse un peu perplexe, pour ne pas dire mal à l’aise.

Certes, une brève est une brève et la relation brute des faits s’y passe souvent de commentaires, si ce n’est humoristiques en guise de pirouette à la fin de l’envoi.

Quand même. Après les charges policières et les interpellations, vous passez à l’affrontement entre « éléments du black bloc et le service d’ordre de la CGT en fin de manif est plus inhabituel (une vingtaine de syndicalistes blessés) ». Un épisode qui aurait mérité mieux qu’une brève soit dit en passant.

D’abord sur la nature de ces « éléments ». Si des articles de Politis ont souvent fait preuve de compréhension, voire un peu plus, pour les « cortèges de tête » – qui, à mon sens, ne font que pourrir les manifestations en provoquant le durcissement de la répression policière et en dissuadant de plus en plus de monde de manifester – on est en droit de s’interroger.

On a parlé de gilets jaunes mêlés à des black blocs, mais les insultes et les invectives, d’après l’Humanité (3 mai), sont aussi inhabituelles chez des gens se revendiquant d’un radicalisme proche de ce que Madame Alliot-Marie aurait qualifié d’ultra-gauche : « Insultes homophobes, sexistes, racistes, ont précédé des actes de vandalisme… ».

Il semble que l’on soit loin des batailles homériques entre gros bras de la CGT et autonomes telles qu’on a pu les vivre dans les années 70-80.

21 blessés dont 4 gravement pour « une attaque de type fasciste », titre l’Humanité (encore) du 6 mai : « C’est une attaque de type fasciste, en témoignent la haine, les insultes proférées, les armes utilisées, le déchaînement sur les réseaux sociaux… ». Inhabituel, en effet.

Je n’en infère pas pour autant que les black blocs ne sont que des nazillons déguisés, mais je me pose des questions légitimes sur ces groupes décrits par la presse comme amalgamant gilets jaunes « radicalisés », petits fachos, anars et autonomes. Quel dénominateur commun peut-il y avoir d’autre que la haine et le goût de la violence entre ces catégories disparates ?

Votre journal serait bien inspiré d’enquêter sur ces cortèges et leurs composantes, leurs « éléments » comme vous dites, politiques et sociologiques. Une enquête fouillée et rigoureuse dont vous avez le secret et qui viendrait compléter une brève aussi imprécise que cavalière.

Amicalement

Didier

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