Ces Passions chroniques en sont presque à leur troisième année, puisque ce blog a été crée en août 2020. Sans me livrer à une sorte de rapport d’activité, on compte à ce jour une bonne soixantaine de livraisons comprenant une cinquantaine de nouvelles, autant de notes de lecture, de chroniques sociales ou politiques, d’articles sur le rock ou le football. Sans parler de quelques extras dans des domaines aussi divers que le cinéma, le théâtre, les arts plastiques, la B.D, l’humour, la presse, les médias ou le jazz.
Tout cela représente du temps et de l’énergie. Du temps pour écrire, du temps pour s’informer, du temps pour relire, du temps pour illustrer et du temps pour mettre en ligne. Je remercie encore Nawri K. pour l’architecture de ce blog et pour son aide précieuse dans les débuts laborieux de ces mises en ligne. Que soit remercié aussi Jacques V., qui m’a incité à m’y mettre et à me jeter à l’eau. Et aussi Francis D. dont les encouragements ont été décisifs.
On me dira que rien ne m’oblige et que je peux aussi bien regarder la télévision ou faire des mots croisés. Certes, personne ne me contraint à faire tout ça si ce n’est moi et une certaine exigence vis à vis de moi. On n’est pas obligés, mais on peut aussi se dire qu’on peut aimer à transmettre une idée, communiquer une passion, soulever un intérêt, provoquer une réaction. La centaine de destinataires à qui s’adresse ce blog sont toutes et tous des camarades de syndicats, d’associations, de partis politiques ou des passionnés des sujets traités (rock, football, littérature, chroniques sociales pour l’essentiel). Un lien d’amitié peut suffire. Il peut y avoir quelques noms ajoutés à l’arrache et que tout cela n’intéresse pas. Le mieux est de le dire, je n’en prendrai pas ombrage.
Quels étaient les objectifs ?
Outre quelque vague à l’âme de confinement, il s’agissait de créer un média qui puisse exprimer et faire partager mes quelques passions à des amis et connaissances. Proposer des nouvelles où je me mettrais en scène à travers quelques artifices littéraires. De l’autofiction un peu tordue. En fait, être acteur culturel et plus seulement consommateur. C’était aussi dans le but d’être mieux connu pour ce que j’étais dans les milieux syndicaux et associatifs que je fréquentais, où on ne veut souvent vous connaître qu’en fonction de vos capacités militantes. Plus montrer ce que j’étais que ce que j’étais capable de faire. Exercice un peu vain, peut-être…
C’était enfin et surtout pour engager des débats, des réactions, des controverses à partir de textes où la subjectivité intervient beaucoup, pour ne pas parler de parti pris. Le système donnait la possibilité de répondre au bas des textes et permettait ces échanges.
Objectifs atteints ?
C’est un peu l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. C’est pourtant le même verre. On peut se dire que l’on reçoit parfois des commentaires sympathiques, voire élogieux. On peut se dire qu’on ne fait pas ça pour rien et que des échos sont souvent favorables. On reçoit parfois des messages en dehors même du cercle des destinataires, des gens qui trouvent ce blog sur Internet. Et puis, on ne fait pas ça pour recueillir des applaudissements et il y a, plus important, ce désir d’écrire et cette envie de créer, de partager, d’échanger.
D’un autre côté, c’est un exercice solitaire et ingrat avec très peu de réactions et seulement trois ou quatre lectrices et lecteurs qui me font des commentaires réguliers. Ils se reconnaîtront, notamment l’ami américain, toujours fidèle au poste. Ceci n’est pas écrit pour qu’on m’envoie des messages d’encouragement, mais pour faire le point sur une activité chronophage et sur sa réception.
Et maintenant ?
Il me prend parfois l’envie de me lancer dans un roman ou dans une nouvelle biographie et de laisser tomber tout cela. Je continue bon an mal an, ne serait-ce que pour ces quelques fidèles, mais je ne peux que me demander, lucidement, si le jeu en vaut la chandelle.
À ce stade, il m’importe d’avoir plus de retours, de savoir s’il vous arrive de lire ce blog et si oui, qu’est-ce que vous y lisez, qu’est-ce que vous y appréciez. À l’inverse, qu’est-ce qui vous déplaît, vous agace, quelles rubriques souhaiteriez-vous voir développées, approfondies (ou supprimées).
Il ne s’agit pas de se conformer aux attentes et les choix rédactionnels sont bâtis en fonction de mon vécu et de mes goûts, mais simplement d’avoir plus de réactivité, de confrontation et d’échanges.
Ce serait gentil à vous de me dire en quelques lignes si ce blog vous apporte quelque chose, s’il vous arrive d’en lire certains textes, si vous en appréciez, ou non, le ton, le style. S’il vous intéresse, vous interpelle ou vous amuse. « Au risque de vous plaire », avais-je titré l’éditorial de la première livraison, en souvenir d’une émission de Jean-Christophe Averty. Disons plutôt Au risque aussi de vous déplaire ou de ne générer qu’indifférence, ce qui est pire.
Il ne s’agit pas d’un référendum et encore moins d’un plébiscite, simplement un besoin de situer cette activité, ce travail, par rapport à celles et ceux à qui il s’adresse ou du moins qui le reçoivent.
Merci de votre compréhension et en espérant recevoir quelques avis, observations et critiques.
D.D
Bonjour Didier, j’apprécie d’être destinataire de ta liste de diffusion et lis la plupart des articles sur les groupes que je connais et tous les articles sur le football, ils sont très bien accueillis, merci pour ce blog !
en effet c’est la question qu’on se pose – mais je dirais même plus, mon cher Dupont – que devrait se poser quiconque écrit. En ce qui me concerne sur mon blog « les auteurs libres » j’ai publié environ 1200 articles. J’ai arrêté au bout d’une dizaine d’années (je suis obstiné, quand même !) en raison du manque de réactions. Donc même problème que toi. Mais sur les 1200 conneries de billets que j’ai pu écrire, finalement j’en ai réutilisé un très grand nombre pour mes bouquins. donc expérience quand même positive.
Maintenant pour répondre à ta question, et avec franchise et honnêteté : je te dirai que je ne suis un lecteur ASSIDU (par exemple je n’ai jamais lu un seul article sur le SPORT !). Pareil sur la musique car depuis 60 ans j’ai eu ma dose. Mais par contre j’ai lu pratiquement tous, sinon TOUS, les articles sur la société. Donc, en ce qui me concern,e, je dirai que ton travail m’a intéressé. Amitiés
Bonjour Didier,
C’est un plaisir de lire tes billets de blog. Bien que je ne les lise pas toutes par manque de temps. Comme tu le soulignes si bien, ces lectures permettent de te découvrir autrement, à entrevoir l’étendue de tes passions. Toutefois, elle montre aussi ce que tu sais faire, puisque de toute évidence, tu sais écrire.
Amitiés
Bonjour Didier … Je comprends très bien ton dilemme, et je pense que tu devrais exclusivement prendre ta décision en fonction du but que tu t’es toi-même donné lorsque tu as créé ce blog. Si ton but d’auteur est d’être lu par un maximum de personnes, le retour des commentaires que tu reçois est possiblement faussé par le fait que ceux qui lisent et apprécient n’ont pas forcément le temps ou l’envie d’en écrire un. Il t’est donc difficile de juger si c’est un succès ou non dans ces conditions, mais tu continues malgré tout d’être le seul à pouvoir estimer si tu as atteint ton but ou non. Par contre, comme le mentionne Daniel, en consignant tes pensées et en organisant tes écrits dans un format qui reste – comme d’autres le feraient dans un agenda manuscrit ou sur ordinateur – la discipline que ceci t’impose est possiblement bénéfique puisque tu te donnes une échéance à respecter régulièrement. Aussi, en les partageant dans un blog, ceux qui peuvent y trouver un intérêt quelconque peuvent ainsi en profiter sans se sentir nécessairement obligés de répondre en laissant un commentaire. J’en laisse toujours un pour une raison pratique qui est la suivante: lorsque j’ouvre une page qui m’intéresse, ce qui n’est pas le cas de toutes puisque je suis moins intéressé par le sport, ou par la politique d’un pays dans lequel je ne vis plus depuis plus d’un demi siècle, je peux confirmer en bas de la page si je l’ai déjà lue ou non en voyant si j’ai laissé un commentaire. En effet, dans le cas des lectures des Consternants Voyageurs (que j’adore lire), ou des Notes de Lecture (qui me permettent de lire des introductions à des ouvrages que je ne connaissais pas), le titre de la page n’est pas vraiment suffisant pour que je puisse me rappeler de tout ce que j’ai déjà lu. En fin de compte, ton but principal n’est pas nécessairement le même que celui du lecteur, assidu ou non, et ta décision finale ne devrait que prendre en compte que ce que ce blog fait pour toi spirituellement, c’est à dire un choix entre la construction de ton propre temple spirituel qui ne sera que ce que tu en auras fait pour le construire au moment de ton départ pour l’au-delà, versus l’altruisme solitaire qui t’aura au moins permis de laisser une trace de ton passage ici. Bien amicalement.
Même si tous tes écrits ne sont pas lus, je suis persuadé que certains, comme moi, viennent lire un truc de temps en temps, accrochés par un petit rayon et qui poursuivent un peu plus longtemps, sans pour cela laisser une trace de leur passage !
Tu devrais continuer, sans peut-être t’astreindre à une livraison périodique fixe, ça te fabrique une mémoire et ça rode ton style qui ne manquera pas d’évoluer, souviens-toi justement des premiers bouquins de San-Antonio par rapport à la suite !
Amitié et à plus.
Let’s twist again… (rappelle moi de te narrer une anecdote perso sur ce titre et son créateur)
Bonjour Didier ce sont les vacances d où notre silence. Nous sommes toujours intéressés par ton blog bien qu étant retraités le temps nous manque parfois ! Moi par politis et littérature domi le sport politis et autres nous en profitons pour te dire nôtre admiration pour ta prose et tes idées qui correspondent aux nôtres bien sûr mais pas que…..rédigées avec beaucoup de talent. Bisous à vous. Amarie