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ET À LA FIN C’EST TOUJOURS LE RÉAL MADRID QUI GAGNE…

King Bappé au Royal Madrid. Sera-t-il titulaire ? Dessin signature illisible, avec tous mes remerciements.

Un petit bilan de la saison avec les coupes d’Europe et le parcours des clubs français, le championnat de France de Ligue 1 (on a du mal à ajouter Uber Eats, beurk!) de Ligue 2 BKT (des pneus agricoles) et, la maison ne reculant devant aucun sacrifice, du National (pas de sponsors eux, sinon la FFF). On ira voir un peu la tendance dans les plus grands championnats européens, les Big 4 (Angleterre, Espagne, Italie et Allemagne), pas qu’on aime pas les autres, mais personne n’en parle. Tout cela avant l’Euro 2024, la fois prochaine. Bilans et perspectives.

Les Français d’abord, comme on dit au R.N. Le championnat vient de se terminer en même temps que sont attribués les accessits pour les Coupes d’Europe et, pour le bas du tableau, les condamnations aux barrages ou à la relégations en Ligue 2.

Le Paris SG est premier sans vraiment convaincre et jouera la C1. M’Bappé s’en va mais il n’a pas brillé en fin de saison où les Parisiens ont laissé des plumes en faussant le championnat avec des compositions d’équipe souvent fantaisistes. Paris n’a pas été aussi dominateur que les autres années, et c’est heureux. L’après M’Bappé sera difficile et on se dit que l’hégémonie parisienne va peut-être prendre fin.

L’A.S Monaco se qualifie aussi automatiquement grâce à une fin de championnat canon et une régularité sur l’ensemble de la saison. Une saison où les équipes vraiment séduisantes auront été le Stade Brestois, qui décroche la troisième place in extremis et la chipent aux Lillois. Brest et son effectif jugé moyen qui luttait au départ pour ne pas descendre et qui se hisse directement en C1 ; le Stade Brestois et surtout l’Olympique Lyonnais, en position de relégable à l’issue des matchs aller après un début de saison catastrophique et qui rafle la 6° place au nez et à la barbe des Lensois. Les Lyonnais comptent le plus grand nombre de points sur les matchs retour, quasiment invaincus.

Lille devra donc jouer deux tours de barrage avant une qualification en poule de C1, sachant que les Dogues ne devraient pas être tête de série. Le LOSC a raté son dernier match contre Nice et on se dit qu’ils ont tout gâché alors qu’ils avaient fait le plus dur. Si pas de qualification, ce sera la Coupe Europa après une demi-finale cette année perdue contre les Anglais d’Aston Villa en Coupe Conférence. Dommage.

Une Coupe Europa où on retrouver l’OGC Nice et l’Olympique Lyonnais. Les Niçois auront fait une belle saison et, s’il n’y avait pas eu ce trou d’air au sortir de l’hiver, ils auraient pu prétendre à mieux avec un Dante qui va rempiler pour un an à 40 balais passés. On ne revient pas sur Lyon, miraculé après trois changements d’entraîneur et un Lacazette qui a fait parler la poudre avec quasiment un but par match. Les renforts lyonnais de l’inter-saison n’expliquent pas tout. Il y a eu un déclic, un choc psychologique

Les Lensois peuvent aussi s’en vouloir. Ils avaient remonté quatre à quatre après eux aussi un début de saison calamiteux et une élimination en C1 malgré de belles victoires, comme à Arsenal. Reversés en Europa, les Lensois ont déçu contre des équipes qui paraissaient à leur portée. Ils joueront la Coupe Conférence, la consolante, après s’être fait souffler la 6° place par Lyon. En même temps, les Lensois qui se voyaient trop beaux se sont séparés de leurs deux meilleurs joueurs à l’intersaison, Fofana et Openda, avec un recrutement moyen.

Dans le ventre mou, soit entre les huitièmes et les quinzième places, l’Olympique de Marseille a déçu une fois de plus en se classant 8°. Une place qui ne correspond ni à leur budget ni à leurs ambitions et ce n’est pas leur lamentable demi-finale contre l’Atalanta de Bergame en Europa qui va les consoler, même s’ils ont sorti Benfica et quelques autres. Rennes, avec son effectif relevé et son parcours européen (sorti par le Milan A.C), doit aussi s’arracher les cheveux. L’une des meilleurs formations sur le papier trop souvent abonnée aux contre-performances. La dernière en date à Reims (9°), et on ne pas s’en plaindre. Les Rémois eux aussi auraient pu accrocher une place qualificative en Coupe d’Europe sans ces deux trous d’air dans les matchs retours et trois défaites consécutives au moment où ils auraient pu distancer leurs rivaux. Will Still et son frère sont partis, et on parle d’Ancelotti pour le remplacer. Fake news ? C’est Davide le fils, pas Carlo.

Toulouse aura surpris par sa bonne seconde partie de saison et aussi par son parcours en Coupe Europa, défait par Benfica après une série de résultats étonnants. Les violets manquent de constance, alternant le pire et le meilleur, mais certainement pas le talent. On n’en dira pas autant de son voisin montpelliérain, équipe de contre qui a toujours eu du mal à prendre le jeu à son compte. Une attaque canon et Savanier au milieu. Le reste ? Bof.

Le Racing Club de Strasbourg aura déçu lui aussi même si les hommes de Patrick Vieira étaient loin d’avoir les faveurs du pronostic. Trop de départs non compensés (Diallo entre autres), un Gameiro vieillissant et des résultats irréguliers. Pire, le F.C Nantes à la quinzième place et n’ayant dû son maintien qu’aux résultats médiocres de ses concurrents. Le retour de Kambouaré n’a pas été décisif et l’équipe, malgré le prometteur Abline, n’a pas un effectif très relevé, après les départs de Blas et Guessand entre autres. Le Havre, le club doyen du foot français, s’en sort après une saison médiocre marquée par quelques résultats surprenants dont un nul au PSG. Là aussi, un effectif resté au niveau de la Ligue 2 malgré le frangin Lloris en défense et un excellent gardien, Desmas.

Le F.C Metz sera barragiste, à un but de différence sur le F.C Lorient. Les Merlus avaient écrasé Clermont quand Metz était défait chez lui par le PSG. Un but d’écart et tout change. Metz n’a jamais convaincu, équipe de contre avec une défense à trous. Lorient descend après une première partie lamentable mais une belle remontée aux débuts des matchs retour qui n’a pas suffi, avant l’effondrement final. Ce sera la Ligue 2 et leur attaquant vedette Bamba, venu en cours d’exercice, sera sûrement courtisé par les plus grands. Autre relégué, le Clermont-Foot après un exercice plutôt réussi la saison dernière mais les hommes de Gastien ont cru pouvoir s’en sortir avec quasiment le même effectif. Mauvais calcul.

Metz affrontera probablement l’A.S Saint-Étienne en barrage, et on souhaite vivement une victoire des Verts. Ils se sont vautrés lors de leur dernier match à Quevilly (relégué) et n’ont pu faire que troisième après un parcours séduisant rachetant des débuts hésitants. Dommage. Le pré-barrage a opposé le Paris F.C à Rodez, l’équipe surprise de cette Ligue 2, mais les Ruthénois (c’est comme ça qu’on dit) ont été battus par les Verts.

Auxerre et Angers montent directement et les Angevins sont passés par une belle porte, accumulant les mauvaises performances aux matchs retour. Un nul contre Dunkerque aura suffi. Valenciennes descend donc, avec Troyes et, heureusement, le Red Star remonte du National (avec Martigues). Côté Ligue 2, on déplorera la saison médiocre des Girondins de Bordeaux qui ne semblent pas prêts à regagner la Ligue 1. Idem pour Nîmes, Rouen, Nancy ou Sochaux en National, très loin de retrouver la Ligue 1.

En Coupe de France, Lyon avait toutes ses chances contre un PSG qui n’est pas sûr d’aligner M’Bappé, complètement démobilisé. Une victoire des Lyonnais ne changerait rien pour les qualifications en Coupe d’Europe. Saluons la performance de Valenciennes, demi-finaliste et relégué en National, comme celles des petits poucets de l’épreuve, le F.C Rouen et le C.O Le Puy. A la fin, c’est quand même le PSG qui a gagné (en France, c’est comme ça, forts avec les faibles, faibles avec les forts).

En Angleterre, Manchester City l’emporte pour la cinquième fois aux dépends d’Arsenal cette année. Liverpool est troisième, Chelsea et Tottenham ont raté leurs saisons et Manchester United est dans les choux. L’outsider est cette fois Aston Villa, quatrième du championnat et demi-finaliste de la Coupe Conférence. Viva Villa ! Les Citizens ont été battus en finale de la Cup par les Red Devils de United, à la surprise générale.

En Allemagne, c’est le Bayern qui fait choux blanc, troisième seulement derrière le Bayer Leverkusen et le VFB Stuttgart. Les Bavarois ont connu une saison difficile avec des défaites humiliantes contre des clubs moyens. Une demi-finale de C1 quand même, mais une défaite contre le Real qui gagne toujours à la fin. Quant à Dortumund, s’ils sont en finale de la C1, avec beaucoup de réussite, ils ne sont que 5° en Bundesliga, derrière le R.B Leipzig.

Côté espagnol, c’est le Real qui gagne encore juste devant le Barça qui aura fait une belle remontée. L’Athletico de notre Greizman national n’est que quatrième derrière l’équipe surprise de la saison, les Catalans de Gérone, un peu leur Brest à eux.

On termine en Italie où l’Inter de Milan l’emporte les doigts dans le nez avec près de 20 points d’avance sur l’ennemi héréditaire du Milan A.C. Bologne, la surprise de la saison, fait troisième et la grosse déception est venue de la Juventus de Turin, mais aussi de l’A.S Rome et du SS Naples, vainqueur l’an dernier. On peut signaler l’excellente saison de l’Atalanta Bergame, cinquième au classement mais vainqueur de la Coupe Europa. Ce qui nous amène aux Coupes d’Europe.

Le Real Madrid avait toutes les chances de battre le Borussia Dortmund (tombeur du PSG) en finale . Résultat non parvenu à l’heure où l’on met sous presse.

3-0, trois buts du Nigerian Lookman. L’Atalanta a donc battu Leverkusen, « les invincibles », en finale de le Coupe Europa et cette équipe est impressionnante. On reparlera d’elle si ses joueurs clés ne sont pas transférés vers les grands d’Italie. Ou au PSG ? L’Allemagne qui perd à la fin, encore.

Enfin, la Coupe Conférence opposait les Grecs de l’Olympiakos aux Italiens de la Fiorentina. On s’achemine vers les penalties avec encore un 0 – 0. Passionnant.

On retrouve tout ce petit monde, sous les couleurs de leurs équipe nationales respectives, à l’Euro 2024 en Allemagne pour le coup et on en parle la fois prochaine. Mais cela fait longtemps que le théorème de Lineker ne s’applique plus vraiment.

30 mai 2024

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